Le champ lexical et les représentations associées à la navigation sur le web ("surfer", "naviguer", le "cloud", "lire" un contenu en streaming...) donnent une vision trompeuse ou réductrice de ce qu'on y fait réellement. Les métaphores utilisées conduisent à déconnecter la technologie de sa matérialité physique, bref à la virtualiser. Nous proposons de réfléchir à de nouvelles représentations plus fidèles de ce que sont ces technologies.
Rien à notre connaissance.
Changer le mot navigateur (téléchargeur ? récepteur ? facteur ? requêteur ?), le lexique et les représentations du navigateur pour faire comprendre qu'on n'accède pas à distance à un contenu, comme on naviguerait sur des ondes radio, mais bien qu'on télécharge une copie de chaque site web, depuis l'ordinateur de quelqu'un d'autre vers le nôtre. Certains vocabulaires techniques pourraient être reactualisés comme par exemple celui du cache (aussi appelé antémémoire), qui permet de stocker une copie de données pour en accélerer l'accès ultérieurement. A défaut de ne pouvoir changer les mots, changer leurs iconographies (pictogrammes dans les interfaces par exemple).
Exemple avec ce travail expérimental autour des représentations pictographiques de différentes techno :
Le pouvoir trompeur des métaphores d’Internet
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/03/le-pouvoir-trompeur-des-metaphores-d-internet_5418564_3232.html